Le voyageur
Moi pauvre voyageur,
Chevalier en exil
Que votre table est belle,
Et pourtant,
Vos mets si délicats
Ne donnent point d'appétit,
Ce vin si capiteux
N'abreuve point ma soif,
Seule votre beauté
m'honore et me sustente.
Veuillez jeune jouvencelle
Au peliçon d'hermine
Attiser mon plaisir
Il n'est point de raison
Qui empêche de jouir.
Veuillez ôter Madame,
De vos mains délicates
Ma Chape et mon bliaut
Ils me semblent si lourds.
J'ai si froid;
Réchauffez moi Madame
De vos baisers brulants;
Et alors à mon tour,
J'ôterai sans tarder
Vos merveilleux atours.
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